Lawrence Auster
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2009年 1月 19日 (月) 02:30:34 JST
ACTUALITE: La guerre de Gaza et le déclin du monde musulman 16 janvier 2009 | par Nicolas Bonnal Israël fait sa guerre sans se gêner et on aurait tort de le lui reprocher : pourquoi se faire traiter dantisémite ou de nazislamiste ? Même le Hamas ne sétonne pas finalement de lultime agression de lÉtat juif. Mais ce qui surprend le plus dans ce conflit, cest lindifférence, quoiquon en dise, du monde arabo-musulman. Il y a trente ou quarante ans, ce dernier était bien plus motivé qu aujourdhui, bien plus violent aussi. Il y avait la violence palestinienne qui sexerçait dans nos aéroports ou à Munich (lhorrible attentat de septembre noir), et qui était relayée par le terrorisme italien, allemand ou japonais, tous les vaincus de la deuxième guerre mondiale. Il y a vingt ans, on osait à peine sortir à Paris à cause de la vague dattentats commanditée par le démoniaque Fouad Ali Saleh. Je me souviens aussi de laffaire Rushdie : des dizaines de milliers de barbus défilaient à Londres pour demander la tête de linfortuné (devenu depuis fortuné et belliciste) écrivain. Lorsquil y avait une manifestation contre Israël, il y avait peut-être un million de personnes qui sortaient de leurs banlieues en Europe pour soutenir la Palestine de Yasser Arafat qui était reçu par Mitterrand comme par Bill Clinton. Enfin il y eut les attentats de 2001 qui popularisèrent les thèses de Samuel Huntington, récemment décédé, sur les clashes entre les différentes civilisations (Entre-temps jai assisté à laméricanisation de lAmérique du sud transformée en sud de lAmérique du nord). Or, et il faut bien le dire, il ny a pas de clash du tout entre lOccident et le monde arabo-musulman. Léternel et lassant conflit israélo-palestinien, qui a fini par indifférer beaucoup de monde, est une guerre nationale et territoriale, pas une lutte de la « démocratie » contre le terrorisme. Il ny pas de conflit entre lOccident et le monde arabo-musulman, parce quil ny a plus dOccident, nous sommes bien placés pour le savoir, et quil ny a pas plus de monde arabo-musulman. Tout comme il ny a plus de Chine traditionnelle ou maoïste, dInde brahmanique ou gandhiste ou de Japon des samouraïs ou des yakusas (on nest pas au cinéma tout de même !). Il y a un grand supermarché globalisé auquel les Arabes se sont sagement intégrés. Manger, regarder la télé, circuler dans les embouteillages, cest le rêve arabe daujourdhui comme celui de tout bon citoyen de la planète Terre. De ce point de vue la globalisation fonctionne à plein, et a détruit simultanément toutes les cultures. On peut ne pas sen plaindre, puisque lon constate un reflux de la violence et du choc des civilisations. Durant des siècles on sest tué pour du pain et des idées, aujourdhui on ne se tuera ni pour lun ni pour lautre, conformément aux prédictions dun autre philosophe néoconservateur, le célèbre Francis Fukuyama, qui avait repris la thèse de Hegel sur la fin de l Histoire et celle de Nietzsche, beaucoup plus inquiétante, sur le dernier homme, « celui qui a inventé le bonheur » selon Wal-Mart et Endemol. On sait très bien que lobésité par exemple a explosé en Arabie saoudite : que La Mecque est devenue non pas un Lourdes mais un Las Vegas de la religion couverte dimmeubles et dautoroutes construites par les ben Laden ; que Marrakech est un bordel de luxe digne de Saint-Tropez ou de la Thaïlande : et que plusieurs pays arabes sont impliqués dans lactuel conflit aux côtés des Israéliens. De même limmigration tant incriminée chez nous a explosé dans tous les pays du Golfe. Dans certains petits émirats, la population musulmane va devenir minoritaire. En Arabie saoudite, on ne compte pas seulement les soldats américains, présents de toute manière dans 130 pays, mais 20% de travailleurs catholiques, venus pour lessentiel des îles Philippines. ------ HISTOIRE: «Nos» médias américains par Julius Evola L'américanisation en Europe est largement répandue et évidente. En Italie c'est un phénomène qui se développe rapidement dans ces années d'après-guerre et qui est considéré par la plupart des gens sinon avec enthousiasme, du moins comme quelque chose de naturel. Il y a quelque temps, j'ai écrit que des deux plus grands dangers qui menacent l'Europe -- l'Américanisme et le Communisme -- le premier est le plus insidieux. Le communisme ne peut être un danger autre qu'une forme brutale et catastrophique d'une prise de pouvoir directe par les communistes. Par contre l'américanisation gagne du terrain par un processus d'infiltration graduelle, effectuant des modifications des mentalités et des coutumes qui semblent inoffensives en elles-mêmes, mais qui s'achèvent par une perversion et une dégradation fondamentales contre lesquelles il est impossible de combattre autrement qu'à l'intérieur de soi- même. C'est précisément à l'égard d'une telle opposition interne que la plupart des Italiens semblent faibles. Oubliant leur propre héritage culturel, ils se tournent volontiers vers les Etats-Unis comme vers le chef de famille du monde. Celui qui veut être moderne doit se mesurer lui-même selon le standard américain. Il est pitoyable de voir un pays européen s'avilir ainsi. La vénération pour l'Amérique n'a rien à voir avec un intérêt culturel pour la manière de vivre des autres peuples. Au contraire, la servilité envers les Etats-Unis amène à penser qu'il n'y a aucun autre mode de vie digne d'être comparé à celui de l'Amérique. Notre service de radio est américanisé. Sans aucun critère du supérieur et de l'inférieur, il suit juste les thèmes à la mode du moment et lance sur le marché ce qui est considéré comme «acceptable» -- c'est-à-dire acceptable pour la partie la plus américanisée du public, ce qui revient à dire la plus dégénérée. Les autres sont entraînés dans son sillage. Même le style de présentation à la radio est devenu américanisé. «Qui, après avoir écouté un programme radio américain, ne peut réprimer un frisson lorsqu'il réalise que le seul moyen d'échapper au communisme est de s'américaniser ?». Ce ne sont pas les mots d'un étranger mais d'un sociologue américain, James Burnham, professeur à l'Université de Princeton. Un tel jugement émis par un Américain devrait faire rougir de honte les programmateurs radio italiens. La conséquence de la démocratie du «faites votre truc» est l'intoxication de la plus grande partie de la population qui n'est pas capable de juger par elle-même et qui, quand elle n'est pas guidée par un pouvoir et un idéal, perd trop facilement tout sens de sa propre identité. ----- SUPREMACISME JUIF: Madoff est-il le sommet de l'iceberg du blanchiment dargent en Israël ? inv Le tribunal du district Sud de New York semble déterminé à maintenir Bernard Madoff, ancien président du NASDAQ et escroc de la magouille à la Ponzi de 50 milliards de dollars, confiné dans sa luxueuse résidence de Upper East Side à Manhattan et non pas dans une prison fédérale. Deux juges de New York de la juridiction fédérale, Théodore Katz et Ronald Ellis, ont statué que Madoff devrait rester dans sa maison de ville et sortir de prison. Le Procureur Général (Ministre de la Justice) Michael Mukasey, dont le fils Marc Mukasey du cabinet d'avocats Bracewell & Giuliani représente Frank DiPascali, l'un des amis de Madoff, faisait partie autrefois du gouvernement fédéral avec Katz et Ellis à New York. Katz avait été nommé par George HW Bush, alors que Ellis, un Afro-américain, avait été nommé par Clinton. Wayne Madsen Report a signalé auparavant que Madoff est soupçonnée davoir transféré une grande partie de ses gains acquis malhonnêtement vers des banques israéliennes, dont l'une, la Banque Leumi, avait été achetée par Madoff associé à Ezra J. Merkin au gouvernement israélien à lépoque où Ariel Sharon était Premier Ministre et quand lactuel Premier Ministre Ehud Olmert était Ministre des Finances. Laffaire Madoff englobe un autre scandale presque oublié, dans lequel Morris « Moshe » Talansky, un homme d'affaires de New York, avait admis avoir donné à M. Olmert 150.000 dollars en espèces contenus dans des enveloppes. Ce scandale a obligé Olmert d'annoncer sa démission du poste de Premier Ministre, mais pas avant quil lance lattaque génocide contre Gaza. Sheldon Adelson, le milliardaire de Las Vegas, qui est l'un des principaux bienfaiteurs du Parti Républicain, est aussi un généreux mécène du chef du Likoud et aspirant Premier Ministre, Benyamin Netanyahu, qui espère succéder au Premier Ministre Olmert. Madoff, Talansky, Merkin, Olmert, Netanyahu, Adelson, lancien premier lobbyiste républicain Jack Abramoff et ses associés Adam Kidan, Rahm Emanuel, et tous leurs camarades de Washington, Tel-Aviv, Jérusalem, Londres, Ottawa et Paris, font penser à l'Hébreu disant, « ha'mea Ba'al Ba'al ha'dea » ou « ceux qui ont l'argent font la pluie et le beau temps, » ou encore plus révélateur, « celui qui possède lor fait la loi. » --- http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkFkEpuVEuvfvCwnrx.shtml ----- PHILOSOPHIE: L'Empire poétique 3 Janvier 2009 La religion, parce quelle est dépositaire du sacré et garante des origines, transcende toute forme. Lexpression du sacré aboutirait donc à laporie apophatique. Cependant, elle doit être présente au cur même de lEtre, cest-à-dire des êtres, lesquels sont de sang et de terre. Ainsi se manifeste la jonction improbable et mystérieuse du concret le plus opaque avec lEsprit le plus absolument lumineux. Toute manifestation religieuse entée dans lHistoire, dans les peuples qui la font, est confrontée à cette croix, à cette passion expressive quest le dire métaphysique, lequel se trouve, par définition, hors du champ prosaïque du monde tel quil se présente sans souci de lEtre. Cette fusion seffectue dans le rituel, qui rappelle à soi le sacré. Les Anciens avaient réservé à la divinité le cloître mystérieux du naos, laissant au mortels lespace, sous le ciel, ouvert devant le temple, cette aire profane qui confirme la limite humaine, prescrit son respect, sa piété en lui octroyant un écart dautonomie. Car, par leur regard, les dieux créditent lHumanité dune part de leur lumière. Mais en même temps, les deux règnes sont séparés. Il se peut que la « langue » sacrée asymptotiquement divine se prévale de son origine extra-humaine. En elle-même, elle est de « lâme pour lâme », dirait Rimbaud. Il lui faut donc le truchement de la voix humaine pour devenir audible. Apollon a besoin du vates. Il ne communique pas directement. La pythie vaticine, mais les prêtres de Delphes traduisent. La langue religieuse nest que lombre dune lumière quelle nindique que par signe biaisé. Les dieux nenjoignent pas, ils indiquent. Par limperfection des hommes, incapables de transmettre telle quelle la langue des dieux, sinon comme nostalgie, la cité est confirmée dans sa finalité, qui est dassurer à lhumain une autonomie, une liberté relative. Car un régime totalement théologique pétrifierait la relation politique dans une verticalité intangible, qui se réduirait à une sanctification du pouvoir et à une vénération appauvrissante. Le cercle organique, qui souderait Etat et peuple dans un lien mystique, installerait la cité dans un jeu de miroir où se coagulerait comme une vertigineuse mise en abysse la contemplation dun mirage rivé à la statique chorégraphie des anges. LEmpire initié par Constantin et confirmé par Théodose apparaît bien comme l hybris qui prétend vaincre le temps historique. La déliquescence du politique a insufflé comme ultime remède lidée dabolir la frontière entre le monde des Idées et celui des ombres. Une telle inspiration, quAugustin combattit dans La cité de Dieu, ne peut quouvrir une grande bouche obscure, dans laquelle risque de se perdre le libre élan qui lève la pâte humaine. Nous avons là une tentation orientale et la source de la lutte entre le Sacerdoce et lEmpire. La perte de sens du christianisme ne viendrait-elle pas de cette confusion des règnes, et de labandon amer et désabusé de lutopie métaphysique dun Empire trop enraciné dans le ciel, au profit de son pendant terrestre ? CHRISTIANISME ET DESTIN EUROPEEN De ce fait, le christianisme a-t-il encore un avenir ? Tel quil se transfigura au cours de la longue genèse de lEurope, peut-il contribuer à rassembler les Européens autour de lui ? Sil n est perçu que comme gardien (au sens heideggérien) dun ensemble de strates sédimentaires déposées par Perses, Grecs, Romains et Celtes, il reste à dé-celer (desceller) dans ce substrat ce qui demeure, sa part de feu, et en faire jaillir la flamme. Mais le christianisme, malgré un legs antique plus ou moins bien assumé (le débat fit rage maintes fois, au sujet du nécessaire maintien dun corpus païen, et bien des uvres pâtirent du fanatisme ou de lindifférence), ne savoua jamais tributaire de ces civilisations indo-européennes. Son socle, son cur, sa racine est judaïque. Lévolution moderne de lEglise, en menant à son terme un processus fatal, de la suppression des jeux olympiques et de lAcadémie dAthènes à Vatican II, en passant par la destruction des temples, lassassinat des prétendues « sorcières » et luniversalisation dune vision dualiste, moraliste du monde, a peut-être rendu au christianisme ce que, de toute éternité, il se devait dêtre, cest-à-dire une religion sémite. Linscription de la théologie catholique dans un corpus gréco-romain, et la traduction mythique, inspirée dune « matière » celte ou perse, de certaines vérités appartenant à la sophia perennis, ne suffisent pas à rédimer un « récit » qui, sous sa déclinaison laïque, est en train de parachever le nihilisme et dexténuer lEurope. Que lon trouve dans le fatras biblique, ce conte pour bonnes femmes, transbordé par la lourde nef ecclésiastique, un trésor solaire, prouve seulement que la résistance, souvent inconsciente, à la destruction de lâme et des corps européens, fut longtemps vivace. Cependant, ce trésor a été versé à la mer, et nous nous retrouvons, perdus sur le sombre océan, hantés par le regard mortel dun Nosferatu irrésistible, dont les méfaits continueront encore quelques siècles. Lcuménisme chrétien à léchelle européenne (et mondiale) savère un vu pieux sil vise la restitution du mythe. Son unique raison dêtre est lexpression du fraternalisme compassionnel actuel (bien quil ne fût jamais être plus haineux que Jésus) qui se fédère autour de la notion de droits de lhomme. Le christianisme, tel quil sincarne dans des institutions et des hommes réels ne laisse guère espérer un renouveau de la sacralité européenne. Ici, dans ce finis terre de lEurasie, les messes et les cérémonies religieuses sont l expression la plus lamentable de la perte du sacré, sans oublier les discours bien-pensant de lépiscopat et du moindre prêtre de village. Il arrive parfois que la politesse exige de disparaître. On ne peut évidemment faire abstraction de tout ce que le christianisme, dans ses variantes latine et grecque, avec les apports perse, celte, germanique, a donné à lEurope. Il me semble par exemple que la veine néoplatonicienne, la tradition cénobitique, laccent mis sur la première fonction et de son autonomisation par rapport à la seconde (et réciproquement : la distinction de ces fonctions suffit à conférer au christianisme « historique » un caractère radicalement différent par rapport au judaïsme, pour lequel le guerrier est entièrement subordonné au prêtre), devraient être retenus avec une renaissance plus authentiquement « païenne ». De même les différents Empires, romain, byzantin, carolingien, ottonien etc. nous offrent-ils un modèle dune étonnante modernité. Cependant il nécessaire de distinguer lidée de lEmpire de celle, stricto sensu, du christianisme, ce qui, on en conviendra, relève parfois dune glose subtile qui savère très délicate, proche de la jonglerie quand on a affaire à la texture des sociétés concrètes. Le christianisme, dans sa chair historique, en restant lui-même, a incarné dautres destins, jusquà servir parfois de pré-texte, cest-à-dire davènement de la nouveauté, dun récit original, de la modernité, dans ses déclinaisons schismatiques. Les Empires ont permis de retrouver la vigueur et lidentité de la communauté. La force de lEurope ne réside par inévitablement dans sa puissance militaire, même si celle-ci est l expression dun surcroît de caractère et de mépris pour la mort. La finalité de lEurope, comme de toute aire civilisationnelle digne de ce nom, est dordre spirituelle. Toute grande civilisation est un empire du milieu, qui arrime son âme, son cur, son corps (mystique) à un axis mundi, à une relation verticale avec les racines du ciel et lesprit dune terre ainsi sacralisée. Et cet esprit, source dune vie plus profonde quune manifestation biologique, ne peut, et ne doit, se réaliser que sous la forme dun Empire. LEmpire, nécessairement sacré, spirituel et transcendant, insuffle au corps des nation ce quelles ont en commun, sans oblitérer les différences qui font leur singularité. LEmpire, le Saint Empire, est une Idée. L Empereur est lhumain qui manifeste lIdée, le lien vivant des vivants. Il est la permanence visible dune fidélité dautant plus puissante quelle est ancrée au plus profond des curs, là où est lâtre de la patrie et de chaque foyer. LEurope, en ramenant au cur de son être son sang dispersé, concentrera son âme sur lessence. Reste à définir ce quest cette essence, laquelle passe par une réappropriation du langage et du dire. VISIONS DE LEUROPE Guénon est une voix. Evola en est une autre. Et celles de nos aïeux en sont dautres. La parole européenne est plurielle, comme le monde, et ne se veut pas lexpression dune Vérité injonctive. Chaque voix venant de quelque part (ce qui la distingue de la voix hébraïque, laquelle vient de nulle part), elle exprime autant le génie des lieux que la présence divine. La sacralité européenne trouve sa légitimité dans laccueil de lêtre. La richesse variée et protéique de la vie assure la pérennité de la Tradition, à condition davoir des yeux pour voir et des oreilles pour écouter. Le reste nest quidéologie. Je crois plus au bosquet qui pare ma fenêtre quaux sommes ambitieuses. Les dieux se lovent où ils veulent. Platonisme, aristotélisme, thomisme etc. ne sont que des visions qui peuvent nous aider à voir. A nous de les cueillir comme des fleurs aux parfums divers, issues de la terre dEurope. Mais il existe dautres étincelles du dieu Soleil. Sa faveur touche tout ce quil frappe, y compris lombre quil déploie par son retrait. Le nihilisme même est le cri douloureux qui hurle son absence. Le souvenir du christianisme occulte le nouvel évangile, lannonce dun rapport authentique avec le corps du monde, qui est Dieu. Il suffit de nettoyer lil pour le découvrir dans sa pure lumière. Nous serons sauvés quand le monde sera redevenu neuf. Il est urgent de fonder de nouveaux principes. Seul un poète, un être hors du commun, proche des dieux et de la Terre, pourrait nous ouvrir ce chemin. Cependant, il me semble que des éclaireurs ont déjà exploré le terrain. La poésie est un peu comme le foie, en qui toute la quintessence des Temps vient se coaguler. Ne dit-on pas qu'on est "mélancolique" ? S'il est donc une zone sensible où se révèle toute la détresse d'un monde sans valeurs, c'est bien chez les poètes qu'il faut la trouver. Ce qu'en ont dit Nietzsche et Heidegger conserve toute sa pertinence. Et c'est dans le même mouvement, qui se nourrit de la détresse, que s'élaborent de nouvelles valeurs, une autre piété, peut-être l'aube d'une religion, au sens étymologique, un lien entre la terre et le ciel. (1) ------ You or someone using your email adress is currently subscribed to the Lawrence Auster Newletter. To unsubscribe from our mailing list, please let us know by calling to 1 212 865 1284 Thanks, Lawrence Auster, 238 W 101 St Apt. 3B New York, NY 10025 Contact: lawre****@att*****